« do not judge my story by the chapter you walked in on. »
Furieuse. Dylan était furieuse. Depuis qu'elle s'était levée (un peu plus tard que le commun des mortels), elle n'avait eu qu'une chose en tête. L'information de la mort de cet adolescent tournait sur tous les médias et à chaque fois, le sang de Dylan bouillait de l'intérieur. En arrivant au Ape&Bird, elle était encore de mauvaise humeur, ce que ses collègues remarquèrent dès son entrée dans les vestiaires. Elle se dirigea vers son miroir et sortit sa trousse à maquillage pour se préparer à travailler. Elle poussa bien plus de soupirs qu'en temps normal et bougonnait de manière inintelligible. Elle enleva son chemisier, puis vint se placer devant son miroir.
Foutu NERVE !Elle frotta frénétiquement son visage d'une lingette démaquillante pour enlever toute trace du maquillage sobre qu'elle portait et appliquer une version plus prononcée. En fouillant dans sa trousse, elle commença par attacher ses cheveux pour ne pas être gênée.
Vous vous rendez compte ? Elle ne parlait à personne en particulier. De toute façon, elle et ses collègues avaient une sorte d'arrangement secret : quand elle était de mauvaise humeur, il valait mieux la laisser exprimer sa colère plutôt que d'essayer de répondre.
Ce gosse avait seize ans ! Ça me rend dingue.Elle s'attaqua au fard à paupière. C'était très simple, toujours charbonneux, mais il fallait éviter que cela ressemble à deux yeux au beurre noir. Pendant ce temps de concentration, certain de ses collègues en profitèrent pour quitter la pièce. Elle se recula et pris une seconde pour examiner chaque œil afin de vérifier s'ils étaient maquillés de la même façon. Une fois fière de son travail, elle se retourna vers sa voisine de droite, qui avait été obligé de rester dans le vestiaire pour finir de se préparer.
Tu sais le pire ? Certaines personnes PAYENT pour voir ces gens. C'est incompréhensible !Lorsqu'elle évoquait cet argument, les gens perdaient tout intérêt à la conversation. Comment une fille dont le métier est d'être belle pour faire plaisir aux yeux des autres, pouvait-elle juger les watcheurs de NERVE ? Aux personnes qui se permettaient de lui faire la remarque, désormais Dylan pourrait de leur répondre que son métier n'avait jamais tué personne. Elle appliqua son rouge à lèvres et détacha ses cheveux avant d'aller passer sa tenue de scène. C'était une simple robe noire en matière satiné qui n'allait de toute façon pas longtemps rester sur son dos. Elle se regarda une dernière fois dans le miroir et mis ses chaussures aux talons vertigineux. Elle se dirigea ensuite vers la salle.
[…]
Faire sa performance sur scène était toujours un bon moyen pour elle de se changer les esprits. Elle ne pouvait s'empecher de repenser aux cours de danse que ses parents lui avait payé quand elle était plus jeune. Quand elle dansait au rythme de la musique, elle oubliait presque tout le reste. Ce soir pourtant quelque chose n'allait pas. En voyant les gens la regarder et glisser des billets dans les ficelles de ses sous-vêtements, elle n'arrivait pas à s'enlever l'idée du principe de NERVE. C'était comme si elle était dans le camp des joueurs et que tous les clients du Ape&Bird était dans l'autre camp. Cette réalisation l'empêcha de finir sa performance et elle quitta la scène précipitamment. Le garçon qui devait passer après elle venait tout juste de se faire huiler le corps et pris sa place sur scène en une seconde. Les clients ne remarquèrent presque pas que le tour de Dylan avait été écourté de quelques minutes.
De retour dans les vestiaires, elle s'assit à sa coiffeuse, posa ses coudes sur la table et regarda son reflet dans le miroir. Après tout, était-elle comme tous ces joueurs devenus accro à NERVE ? Impossible. Elle méprisait tellement ces gens qu'elle refusait qu'on fasse l'amalgame entre elle et ces joueurs. Elle faisait ça par choix, elle pouvait quitter dès qu'elle le voulait...
Le reste de la soirée passa en un éclair. Des coulisses, elle assista aux représentations de ses collègues et finit par oublier ce qui l'avait mis en colère tout au long de la journée. Au moment de partir, elle salua tout le monde après avoir enfilé une tenue plus correcte et se dirigea dans sa voiture. Sur le chemin, elle croisa toutes les personnes qui se rendaient à leur travail alors qu'elle allait se coucher. Ce n'était pas évident d'avoir une vie décalée de celle des autres, mais c'était un rythme à prendre.
Le calme qu'elle avait retrouvé au cours de la soirée n'était qu'une façade. En réalité, elle avait essayer de trouver un moyen d'agir. Elle avait toujours eu un petit côté rebelle, et aujorud'hui cet aspect de sa personnalité lui dictait d'agir. Une fois chez elle, au lieu de commencer sa routine pour aller au lit, elle alluma son ordinateur et chercha les détails pour lancer une association. Lorwels ne pouvait pas continuer à subir les effets néfastes de NERVE.C'était décidé, elle allait faire bouger les choses.