Inconscience + Feat Adrian.

Inconscience

 

Tu n'avais pas d'échappatoire ce soir, pas d'autre endroit où te rendre, tu étais obligée de rentrer chez toi, malheureusement. Tu n'avais pas envie de faire semblant, pas envie de jouer un rôle. T'avais juste une seule envie, être tranquille et seule. Oui, t'avais besoin de te retrouver seule afin de pouvoir réfléchir à tout ce qui te tombait dessus ces derniers temps. En poussant la porte de ta maison, tu ne peux t'empêcher de dire ces quelques mots, une sale habitude à force de vivre avec le même homme certainement. Adrian, j'suis rentrée ! Tu enlèves alors ta veste, affichant un petit sourire en voyant qu’apparemment tu avais le logement pour toi toute seule, ça t'arrangeait à vrai dire. De toute façon, on ne pouvait pas dire que ces derniers temps vous vous comportiez comme un couple, bien au contraire. Tu passais ton temps à l'éviter et il en faisait de même, ce n'était pas plus mal, même si tu savais qu'un jour ou l'autre vous alliez bien finir par avoir cette fameuse discussion que tu redoutais tant.

Après avoir enlevé tes chaussures à talons qui te faisait un mal de chien, tu te dirige dans la cuisine afin de te servir un verre de vin, histoire de te détendre un peu devant la télé, comme tu aimes si bien le faire. Fort heureusement, même si tu n'es pas souvent chez toi, il y a toujours au moins une bouteille de vin, certainement tes origines italiennes qui veulent ça. Une fois ton verre servie, tu t'installe sur le canapé, attrapant la télécommande afin d'allumer l'écran plasma se trouvant en face de toi. La soirée s'annonçait parfaite, ou presque. Alors que tu portes ton verre à tes lèvres, tu entends la porte d'entrée. Tu soupires en posant ton verre sur la table basse, tournant la tête pour voir débarquer Adrian dans le salon. Salut. Lui lance-tu sans même prendre la peine de te lever, tu lui adresses tout de même un léger sourire, tu n'es pas un monstre quand même. Ne me dit pas que tu rentres du boulot ?! T'exclame-tu aussitôt en voyant la tête fatiguée de ton fiancé. Dans son état se rendre au travail n'était pas vraiment une bonne idée, il avait besoin de repos, c'est ce que lui avait dit le médecin en tout cas. Aaah.. Adrian. Tu n'en fais vraiment qu'à ta tête. Tu passes une main dans tes cheveux, tout en roulant des yeux. Cet homme aime vraiment trop son travail, c'est impressionnant.

   (c) chaotic evil

Je rentre après m'être fait jeté par la blonde, engueulé par Liesel et j'ai qu'une envie, dormir. Le premier qui ose me dire que les femmes, c'est génial, je lui en mets une. J'ai forcé, je le sais, mais je devais me plonger dans le boulot, ou j'allais clairement finir bourré dans un bar à me battre avec un type qui m'aurait aidé à aller encore moins bien. Ma man frotte mon épaule, une grimace apparaît. je finis par, après m'être battu avec la porte d'entrer, pénétrer chez moi. ca sent le parfum, Sarah est là. Je me doute que ce soir, jvais pas être tranquille. on a beau être plus souvent des colocs qu'autre chose, lorsqu'on est là, on en rajoute des couches; des fois que perdre un enfant suffirait pas. A peine arrivé elle me sort qu'elle a deviné, que je revins du taff, que j'ai pas écouté, que je suis butté. Ouais, jsuis buté, mais pas autant qu'elle l'imagine. j'ai juste encore moins envie de la voir, en ce moment. de faire face à ce que je suis censé lui avouer. Parfois j'espère presque qu'elle m'avoue sortir avec un autre. Que ça soit facile. c'est surement égoïste, mais on l'est depuis un moment. Je lève un sourcil, la regarde. Jsuis de mauvaise humeur. - Et ? Jvais faire quoi ? Rester au lit ? Dans le canapé ? Me faire une petite bière ? J'ai pas de hobbies, je bosse, je sais faire que ça. "Sinon tu as passé une bonne journée Adrian ? Comment va l'épaule ?" Ca aurait fait un peu mieux. - T'es pas accommodant ce soir, t'es en colère, un peu contre toi même, un peu contre elle. Si elle t'avait pas oublié dans l'équation, tu serais pas un beau crétin en ce moment. Tu n'aimerais pas deux femmes, qui ne veulent ni l'une ni l'autre de toi. la perspective d'aller choper un whisky te tente vachement tout à coup. - Si tu veux que je file à l'anglaise dis le moi, jte gênerais pas ce soir si c'est que ça. Au passage je suis pas d'humeur. - Ça ça c'était pas vu tiens. Tu finis par t'écrouler sur le canapé, passant ta main sur tes cotes qui te font un mal de chien et grognant que t'aurais mieux fait de découcher. Votre vie de coule semble idyllique, super.

Inconscience

 

T'as vraiment pas besoin de tout ça, pas ce soir et pourtant, dès qu'Adrian eu passé la porte d'entrée, tu savais que ta soirée n'allait pas être aussi tranquille que ce que tu croyais. T'essaie d'être un minimum aimable, de ne pas lui dire à quel point il peut être débile parfois mais ça ne suffit pas à avoir une réponse plus ou moins sympathique. Tu te mets à grogner intérieurement, votre couple était vraiment en train de partir en vrille, cette situation commençait vraiment à t’agacer au plus haut point. Oh excuse-moi, je t'ai offensé ? J'en suis tellement désolée. Je n'ai pas été agressive à ce que je sache, je voulais juste te faire comprendre à quel point tu étais débile de ne pas écouter les conseils du médecin. Tes nerfs ne tiennent pas bien longtemps face à lui, vous passez votre temps à vous pourrir la vie et pourtant vous restez ensemble, comme si vous étiez encore attachés l'un à l'autre, comme si votre couple avait encore de l'importance à vos yeux. Toi pas d'humeur ? Non, je ne l'avais pas du tout remarqué, merci de me le préciser. Tu hausses les épaules tout en prenant une nouvelle gorgée de ton verre de vin. Le fait que vous ne faisiez que vous prendre la tête était l'une des raisons de pourquoi tu ne rentrais quasiment jamais chez toi, la situation étant bien trop tendue entre vous, tu préférais fuir plutôt que l'affronter. Enfin bref, t'as faim ? Malgré l'ambiance plutôt tendue entre vous, tu faisais un minimum pour ne pas que ça pète trop entre vous, histoire que vous arrivez encore à vous supporter. Tu te lèves et te diriges vers la cuisine, tu ouvres le frigo et regarde ce que tu pourrais bien préparer à manger puis tu soupires, te tournant vers lui. Bon.. Vu que tu n'as apparemment pas fait les courses, des sushis ça te tente ?

   (c) chaotic evil

J'adorais la façon dont ma chère fiancée avait de me dire qu'elle était désolée et ensuite de m'insulter dans la même phrase. Elle ne se demandait même plus pourquoi je passais mon temps planqué au travail et que même mourant, j'aurais surement fait pareil. Je la regardais sans répondre, nos échanges étaient toujours plus ou moins de cet acabit. Elle continuait de me traiter en idiot, moi en emmerdeuse, c'était charmant et romantique. Et c'était cette relation que Liesel voulait que je sauve ? Parfois il fallait aussi assumer que ça ne servait plus à rien. Qu'il fallait savoir abandonner aussi, et pas s'acharner. Pensais je alors que j'étais pas fichu d'en finir, et pourtant, on m'en donnait des arguments, là de suite. - Parfois je me demande si tu réfléchis avant de parler. Nan jsuis pas offensé, ça fait un moment que je sais que c'est ta façon de me parler à présent. Jte laisse deviner pourquoi je suis au boulot et pas ici. - Allez, un ptit quizz. Était elle assez intelligente pour piger. Pas sur. J'étais mauvais. Parce que parfois, j'avais encore l'espoir illusoire qu'elle m'accueille différemment, qu'on soit au moins chaleureux si ce n'est romantique et amoureux. Mais je rêvais encore au père Noel. J'étais trop con pour comprendre que je perdais mon temps. comment abandonne t'on une relation de ce genre ? Comment peut on prétendre que notre vie ne prend pas un autre tournant. Qu'elle s'effondre un peu. J'étais paumé et mon entourage n'aidait pas. Pas du tout même. je la laissais elle et sa mauvaise humeur se lâcher, tout en lui jetant un regard du genre "tu perds ton temps ". On continuait de se faire du mal. Liesel avait raison, il fallait que je mette fin à ça. Même si ça me tuait, contrairement à ce que mon amie pensait. Elle continuait sur les courses à présent. Je perdais peu à peu mon sang froid et mon regard durcit. - J'étais à l'hosto puis au boulot, donc non. J'ai pas faim, jte remercie. Plus à présent. - Je me rends dans ma chambre, enfin anciennement la notre. Je m'assieds sur le lit. Je pose mes mans sur mon front, baissant la tête dans celles ci. Je finis par me relever d'un bond, pousser un juron et me diriger vers la cuisine. - Je pense qu'il est temps d'arrêter les frais Sarah, tu ne crois pas ? - Je l'avais dis. Ma gorge brûlait, j’étouffais. Même si c'était le meilleur moyen d’arrêter de se faire du mal, j'étais malade à vomir à cette idée.